Méharée 2013 dans le désert marocain : commentaires et pensées

Méharée 2013 dans le désert marocain : commentaires et pensées

De M. L.

« Je vis hors du temps ne sachant ni l’heure ni le jour. Seuls Orion et le Soleil rythment l’activité et le repos.

La beauté d’un paysage tantôt aride, tantôt doux et l’absence de toute distraction nous permet non seulement d’entrer plus profondément en contact avec nous-mêmes, mais aussi de vivre une communauté d’amitié et d’amour ».

De J :

« Je me suis réveillé de bonheur ce matin. Les étoiles éclairaient ma nuit. J’ai pensé que c’était là que se trouvaient les hommes debout. Comme ces astres, certains vivaient et rayonnaient d’autres étaient morts mais rayonnaient encore, d’autres n’étaient plus là ils avaient disparus dans un autre monde. Je savais que tous veillaient sur le petit monde dans lequel je vivais, le monde, mon monde.

Je me suis alors souvenu de la parole du maître. « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Alors j’ai regardé mes compagnons qui dormaient, rêvaient ou veillaient. J’ai pensé que chacun était aussi une étoile sous la férule du berger, mais moi encombré, par mes « mauvais compagnons », j’avais encore un peu de mal à m’ouvrir à leur lumière…

Le jour est venu, le thé avait bon goût ce matin… ».

Méharée 2014 au Maroc

Méharée 2014 au Maroc

Voici quelques commentaires de cette merveilleuse méharée au sud du Maroc:

« Je vais simplement dire que ce désert m’a tellement rempli, de tout.

J’en ai aimé la pluie, le vent, les rires, les larmes, les chants, les coups de pieds au …,  les embrassades chaleureuses, les archers noirs – le dernier blanchi in extremis -, la bronchite qui m’a dégagé le cerveau, les étendues magiques qui m’ont agrandi le regard, les pieds nus d’une Céline majestueuse, les nôtres, un peu plus grimaçants, le camping décalé – qui nous a permis un grand ouf à posteriori, pour y avoir échappé -, l’oued torrentiel qui nous a barré la route et que des camions courageux ont traversé sous les applaudissements de supporters enthousiastes, le vieux musicien un peu grinçant du riad de Jean-Pierre, la soupe du soir, la vache-qui-rit du matin – excellent avec la confiture de dattes, ou comment deux mondes se rencontrent sur une tranche de pain -, les feux joyeux du soir, ceux courageux du matin, les étoiles – toutes ces étoiles dont on s’imprégnait le regard avant de s’endormir, afin de les emporter dans nos rêves… ».

A.