Le dikr est un kata et le kata est un dikr. La compréhension du travail et le travail bien fait, permettent « d’entrer dans la transe » et ouvrent à l’adepte une nouvelle perception. Celle-ci coïncide avec la mise en acte de sens suprasensibles, où ce qui est vu et entendu l’est, grâce aux organes de lumière « les icônes bienveillantes », que le pratiquant a su développer par son amour et son engagement ; car seul l’amour libère l’homme de ses ombres et seul l’engagement ouvre les écluses de l’amour.
Alors comme les saumons remontent à la source, tous les attributs de l’être reviennent au nom divin inscrit dans leur cœur. Les ombres qui divisent la lumière se dissipent, et l’astre brille en son centre. Le flamboiement de la transe et de l’ardent désir fait sortir le cristal très pur de sa gangue. C’est la sortie de la caverne, et l’œil voit et l’oreille entend ce qu’aucun œil et aucune oreille n’ont jamais vu et entendu auparavant.